Dans un récent rapport, la Cour des comptes a mis en lumière des pratiques douteuses dans l’octroi des Déclarations d’importation de produits alimentaires (Dipa), spécifiquement dans le domaine du sucre. Selon les conclusions de l’organe de contrôle, il existe une absence de formalisation du processus de délivrance des récépissés de Dipa sur le sucre, entraînant des risques de dérégulation du marché.

Les vérificateurs ont souligné que toutes les Dipa étaient signées par le chef de la Division de la consommation et de la sécurité des consommateurs (Dcsc), ce qui engage sa responsabilité dans l’attribution des quotas d’importation de sucre. Ces quotas sont destinés à couvrir le déficit de production de la Compagnie sucrière sénégalaise (Css) et sont répartis entre différents acteurs, y compris la Css elle-même et d’autres importateurs.

Les critères d’attribution des quotas dits de « sécurité » sur le sucre ne sont pas clairement définis, laissant place à des pratiques opaques. L’ancien chef de la Dcsc, M. Moctar Sambe, a indiqué que ces attributions relevaient de l’autorité ministérielle, mais le ministre du Commerce n’a pas apporté de réponse satisfaisante à cette observation.

Face à ces révélations, la Cour des comptes recommande au ministre du Commerce de définir des critères transparents pour la répartition des quotas d’importation de sucre, dans le but d’assurer une régulation plus efficace du marché.

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