Une réunion stratégique à Dakar
Le parti Taxawu Senegaal, dirigé par Khalifa Ababacar Sall, a tenu ce samedi sa première réunion du Secrétariat politique national provisoire à Keur Idrissa Diallo, à Sacré-Cœur.
Cette rencontre marque une étape clé dans la consolidation de la vision du mouvement pour un Sénégal fondé sur la démocratie et l’État de droit.
Soutien à la marche du FDR
Taxawu Senegaal s’est félicité du succès de la première marche pacifique du Front pour la Défense de la Démocratie et de la République (FDR).
Pour le parti, cette mobilisation exemplaire illustre la maturité politique du peuple sénégalais et son attachement à la justice et à la liberté.
Le communiqué salue la discipline et la responsabilité des manifestants, qui ont dénoncé pacifiquement la mauvaise gouvernance et la baisse du pouvoir d’achat.
« Le peuple a rappelé que la souveraineté populaire demeure le socle de toute République », affirme le parti.
Liberté de la presse : une dérive autoritaire dénoncée
Le mouvement a condamné les interventions musclées des forces de l’ordre dans les rédactions de 7TV et de la RFM, ainsi que l’arrestation des journalistes Maïmouna Ndour Faye et Babacar Fall.
Selon Taxawu Senegaal, ces actes représentent une atteinte grave à la liberté de la presse et au droit à l’information.
« On ne bâillonne la presse que lorsqu’on redoute la lumière », déclare le parti, exigeant la libération immédiate des détenus politiques et des prisonniers d’opinion.
Gouvernance locale : alerte sur la trésorerie des mairies
Taxawu Senegaal tire la sonnette d’alarme sur les tensions financières qui frappent les mairies.
Il pointe la lenteur de l’État dans le transfert des fonds dus aux collectivités, comme le Fonds de dotation de la décentralisation et le Fonds d’équipement des collectivités territoriales.
Le parti reconnaît le versement du PACASEN 2025, mais regrette que les allocations de 2024 soient toujours impayées, compromettant la continuité du service public local.
Dette, fiscalité et pouvoir d’achat : un cocktail inquiétant
Taxawu Senegaal exprime sa préoccupation face à la hausse de 6 % de la dette intérieure et à l’augmentation du coût de l’endettement.
Cette situation, selon lui, réduit les marges de manœuvre de l’État et freine les investissements dans l’éducation, la santé et les infrastructures.
Les ménages subissent une pression fiscale accrue, une cherté de la vie et des soins de santé coûteux.
Le parti évoque aussi les inondations récurrentes à Touba, dans la vallée du fleuve Sénégal ou à Tambacounda, où les populations « sont livrées à elles-mêmes ».
Le secteur privé national, notamment le BTP, souffre aussi des retards de paiement de l’État, menaçant la survie de nombreuses entreprises.
Urgences agricoles et éducatives
Taxawu Senegaal appelle à une préparation rigoureuse de la campagne de commercialisation agricole.
Le parti demande un soutien accru aux producteurs d’arachide, de riz et de maïs, ainsi qu’aux horticulteurs de la saison froide.
Il préconise des infrastructures de stockage et de conservation pour réduire les pertes post-récoltes, estimées à 30 %.
Sur le plan éducatif, le mouvement invite l’État à respecter ses engagements envers les enseignants décisionnaires.
Il plaide pour un reclassement effectif, une harmonisation salariale et une justice sociale dans la gestion du personnel enseignant.
Une dynamique interne renforcée
En interne, Taxawu Senegaal salue la mobilisation de ses structures locales et de la diaspora dans le cadre du recensement en cours.
Le parti y voit une preuve d’organisation et de proximité pour renforcer sa place dans le paysage politique.
Un engagement renouvelé pour un Sénégal juste et libre
En conclusion, Khalifa Ababacar Sall réaffirme l’ancrage du parti dans le FDR et son engagement à défendre la vérité et la justice.
« Taxawu Senegaal reste aux côtés du peuple pour reconstruire la confiance entre l’État et les citoyens », a déclaré le leader du mouvement.