Le président camerounais Paul BIYA a réussi, mardi, à obtenir l’approbation des parlementaires pour repousser les élections législatives et locales jusqu’en 2026. Cette décision inquiète les partis d’opposition, car elle pourrait compliquer leur capacité à contester l’élection présidentielle prévue l’année prochaine.

Les députés du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (RDPC), le parti de M. Biya, majoritaires à l’Assemblée nationale, ont voté en faveur de la prolongation de leur mandat d’un an, jusqu’en mars 2026. Ainsi, les élections législatives et municipales se tiendront après l’élection présidentielle de 2025.

Selon François Wakata BOLVINE, Ministre délégué à la présidence, ce report a été justifié par la nécessité de « diminuer la charge du calendrier électoral », le pays ayant initialement prévu quatre scrutins pour l’année prochaine, incluant celui des conseils régionaux.

Âgé de 91 ans, Paul Biya est l’un des présidents africains en exercice depuis le plus longtemps. Il a succédé à Ahmadou Ahidjo en 1982 et a remporté une série d’élections, dont la dernière en 2018, marquée par des accusations de fraude de la part de ses opposants.

Le code électoral stipule qu’un candidat à la présidence doit être désigné par un parti politique représenté à l’Assemblée nationale, au Sénat, au Conseil régional ou municipal, ou obtenir le soutien d’au moins 300 personnalités. Maurice KAMTO, principal adversaire de Biya en 2018, n’a pas de telles représentations, son parti ayant boycotté les dernières élections municipales et législatives en raison du manque de réformes électorales.

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