La décision de la junte militaire au pouvoir à Niamey de dénoncer l’accord régissant la présence militaire américaine au Niger marque un tournant significatif dans les relations entre les deux pays. Cette annonce, faite par le colonel Amadou Abdramane, porte-parole de la junte, intervient sept mois après une demande similaire adressée à la France.

Le motif avancé par le Niger pour cette décision est la volonté de respecter les aspirations et les intérêts de son peuple. La junte promet d’envoyer une correspondance diplomatique officielle à l’administration américaine pour demander le retrait immédiat des forces des États-Unis.

Cette exigence de départ découle notamment d’une visite diplomatique ratée de hauts représentants américains, qui n’ont pas pu rencontrer le général Abdourahamane Tiani, chef de la junte, malgré l’extension de leur séjour. La junte a également dénoncé une attitude condescendante de la part des États-Unis et des menaces de représailles évoquées. Cette situation intervient dans un contexte où l’avenir de la base d’Agadez, jugée centrale par les États-Unis pour des opérations dans le Sahel, fait l’objet d’un débat houleux. L’accord en vigueur, qualifié d’injuste par la junte, arrive à échéance en 2024. De plus, la junte accuse les États-Unis de mener des activités illégales de survol du territoire nigérien, ce qui renforce les tensions entre les deux pays.

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