Naïm Qassem s’est exprimé vendredi soir lors de la commémoration d’Achoura.
Il a rejeté toute demande de désarmement total du Hezbollah.
Israël et les États-Unis exigent pourtant l’abandon inconditionnel de ses armes.
Mais le chef du mouvement chiite a fermement défendu la « résistance ».
Une ligne rouge clairement posée
Qassem a déclaré qu’aucune force ne peut imposer au Hezbollah d’abandonner ses armes.
Son discours résume des semaines de négociations internes avec Nabih Berri.
Les deux leaders cherchent à limiter les concessions que le Hezbollah pourrait faire.
Ils ont transmis leur position aux dirigeants libanais chargés de répondre à Washington.
Un rejet clair de la proposition américaine
L’émissaire américain Tom Barrack a récemment soumis une feuille de route à Beyrouth.
Des sources proches du Hezbollah qualifient cette proposition de « reddition inacceptable ».
Elles estiment qu’elle ignore le rapport de force et les réalités militaires.
Washington exige que le Hezbollah remette entièrement ses armes à l’État libanais.
Ouverture conditionnelle du Hezbollah
Le Hezbollah accepte d’envisager la remise de certaines armes lourdes.
Mais il pose une condition : appliquer l’accord de cessez-le-feu de novembre 2024.
Cet accord prévoit le retrait complet des forces israéliennes du Sud-Liban.
Il exige aussi la fin des frappes et des incursions israéliennes.
Des frappes israéliennes malgré la trêve
Israël continue d’occuper cinq collines stratégiques au Sud-Liban.
L’armée israélienne mène chaque jour des raids aériens dans cette région.
Ce samedi, trois frappes ont tué un civil et blessé cinq personnes.
Israël affirme viser des positions du Hezbollah malgré la trêve en vigueur.
Une proposition de désarmement partiel
Le Hezbollah exige l’application simultanée des engagements libanais et israéliens.
Il propose de remettre son arsenal offensif après le retrait israélien total.
Mais il souhaite conserver ses armes défensives pour protéger ses positions.
Rappelons que le Hezbollah fut exclu du désarmement post-guerre civile en 1990.
