Célébrée à l’occasion du 10e jour du mois de Muharram, la nuit de Tamkharit est considérée comme un moment sacré dans le calendrier musulman. À cette occasion, des recommandations religieuses et sociales sont rappelées par les autorités spirituelles pour une observance conforme à la tradition islamique.

Par les fidèles musulmans, la nuit de Tamkharit est vécue comme une opportunité de renouveau spirituel et de rapprochement avec Dieu. En cette nuit bénie, plusieurs recommandations ont été émises par les érudits et les guides religieux, afin que les actes posés soient alignés avec les enseignements de l’islam.

Il est d’abord recommandé que la journée soit consacrée au jeûne. Ce jeûne, appelé Ashura, est fortement valorisé dans la tradition prophétique. Il a été pratiqué par le Prophète Muhammad (PSL) pour marquer la délivrance des enfants d’Israël et la victoire de Moïse sur Pharaon. Il est suggéré que ce jeûne soit précédé ou suivi d’un autre jour, afin de se distinguer de la tradition juive.

Durant la nuit, des prières supplémentaires (nawafil), des invocations, ainsi que des lectures du Coran sont vivement recommandées. Il est rappelé que cette nuit doit être utilisée pour solliciter le pardon divin, exprimer la gratitude et faire des vœux pour l’année à venir.

Par les familles, des actes de générosité sont également encouragés. Des dons en nourriture ou en argent sont offerts aux personnes vulnérables, en guise de solidarité et de partage. Des repas spéciaux, comme le couscous de mil accompagné de viande, sont préparés et partagés, dans une ambiance de communion.

Toutefois, des mises en garde ont été émises contre certaines pratiques qui tendent à dénaturer le sens de cette nuit. Par les autorités religieuses, les comportements excessifs ou les compétitions ostentatoires de plats sont critiqués. Il a été rappelé que la spiritualité ne doit pas être éclipsée par la mondanité.

Chez les enfants, une coutume bien ancrée est observée : ils sont habillés de vêtements spéciaux, parfois féminins pour les garçons et masculins pour les filles, dans une inversion symbolique appelée « Wouté ». Cette pratique, bien que culturelle, est parfois questionnée dans sa pertinence religieuse.

Dans les mosquées, des sermons et des rappels ont été tenus, afin que le sens de Tamkharit soit bien compris et vécu comme un moment de foi, de repentir et de renouvellement des engagements spirituels.

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