Les groupes rebelles nigériens du Front Patriotique de Libération (FPL) et maliens du Cadre Stratégique et Permanent (CSP) se sont réunis fin août dans le nord du Mali pour renforcer leurs liens, a déclaré le CSP à l’AFP.
Ces groupes s’opposent aux régimes militaires en place à Bamako et Niamey, qui sont membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), une confédération regroupant le Mali, le Burkina Faso, et le Niger. L’AES s’est éloignée de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et s’est rapprochée de la Russie sur les plans politique et militaire.
Selon Mohamed Elmaouloud Ramadan, porte-parole du CSP, une délégation du CSP, dirigée par son président Alghabass Ag Intalla, a rencontré une mission du FPL, conduite par le commandant en chef Barka Taher Hamit, du 25 au 29 août à Tinzaouatène, une ville malienne à la frontière algérienne. Tinzaouatène avait été le théâtre d’une lourde défaite de l’armée malienne et de ses alliés russes face aux séparatistes et jihadistes en juillet.
Au moment de la rencontre, des frappes de drone ont touché la ville, tuant une vingtaine de civils, dont des enfants, selon les séparatistes et des sources locales. L’armée avait affirmé cibler des « cibles terroristes ».