À l’occasion de la Journée internationale du travail, le 1er mai 2025, le maire de Kaolack, Serigne Mboup, a interpellé l’État sur la nécessité d’un audit rigoureux de la gestion foncière dans sa commune. Entre dénonciation de scandales immobiliers, appel à la responsabilité des agents et volonté d’assainir l’administration, l’édile met en garde contre les dérives passées et appelle le pouvoir central à agir.

Un climat social apaisé, fruit du dialogue

Devant les agents municipaux réunis pour la fête du travail, Serigne Mboup a d’abord salué les avancées obtenues sur le plan social. En effet, à son arrivée à la tête de la mairie, les tensions avec certains employés étaient vives. Grâce à un dialogue franc mené notamment avec le syndicaliste Aziz Tandine, les différends ont été surmontés. « Nous nous sommes concentrés sur l’essentiel : servir la population de Kaolack », a rappelé le maire, non sans fustiger les tentatives de manipulation politique de certains agents.

La bombe foncière de Kaolack

Mais c’est surtout sur la question foncière que le ton est monté. Serigne Mboup a dressé un tableau accablant de la gestion des terres municipales. Selon lui, des pratiques frauduleuses ont proliféré, parfois au détriment de l’intérêt public. Il cite notamment le cas du marché de Médina Baye, où un terrain communal aurait été transféré à une société privée via la société d’aménagement PROMOGEM pour revente : « C’est un scandale inédit au Sénégal », a-t-il dénoncé, appelant les autorités à prendre la mesure de l’ampleur des dérives.

Appel à un audit national

Dans un discours solennel, le maire de Kaolack a appelé le président de la République et le Premier ministre Ousmane Sonko à diligenter un audit complet de la gestion foncière dans la commune, sur le modèle de ceux déjà réalisés à Dakar, Thiès ou Mbour. « Il faut démasquer les prédateurs qui ont pillé la commune », a-t-il insisté, dénonçant les réseaux d’intérêts qui ont prospéré sous la couverture de responsabilités administratives.

Une main tendue au gouvernement

Tout en dénonçant les obstacles rencontrés, Serigne Mboup se dit prêt à travailler avec le gouvernement central pour faire avancer Kaolack. Mais il pose une condition : que l’État s’engage dans une démarche de transparence et de reddition des comptes. « Ce n’est qu’en assainissant la gestion du foncier que nous pourrons bâtir un développement durable au service des populations », a-t-il conclu.

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