Un retour d’une idée longtemps écartée
La pression budgétaire ravive le débat sur la création monétaire dans l’UEMOA.
Face aux déficits croissants, certains proposent de monétiser partiellement les besoins de financement.
Cette option, jadis taboue, gagne du terrain dans les milieux économiques au Sénégal et dans la sous-région.
Une interdiction stricte depuis 2001
Depuis 2001, la BCEAO interdit tout financement direct des États.
Cette règle vise à contenir l’inflation et à protéger la stabilité du franc CFA.
Elle interdit toute émission monétaire au profit des Trésors publics de la zone.
Vers un assouplissement indirect ?
Certains économistes plaident pour des solutions indirectes.
Ils proposent que la BCEAO achète des titres publics sur le marché secondaire.
Cela permettrait de soutenir les États sans violer formellement les statuts de la banque centrale.
Les risques d’un tel virage
Les défenseurs y voient un levier pour éviter une dette extérieure excessive.
Mais les détracteurs redoutent un relâchement budgétaire et un retour de l’inflation.
Ils craignent aussi une perte de confiance des investisseurs et des marchés.
La BCEAO reste ferme
Pour l’instant, la BCEAO reste inflexible sur cette question.
Même une monétisation indirecte reste contraire à ses statuts actuels.
Cependant, le débat révèle l’impasse budgétaire et les tensions sociales qui fragilisent les choix économiques.