Une invitation stratégique, pas un geste de courtoisie

Donald Trump a invité Bassirou Diomaye Faye à Washington. Le Sénégal bruisse de rumeurs.
Certains crient à la compromission. D’autres dénoncent une contradiction.
Mais une chose est claire : cette invitation n’est ni un hasard ni une faveur.
Elle traduit une vérité géopolitique simple : le Sénégal pèse désormais dans le jeu mondial.

Un sommet qui marque le retour des ambitions américaines

Le sommet États-Unis-Afrique du 9 au 11 juillet 2025 n’est pas un événement protocolaire.
C’est une manœuvre géopolitique majeure. Trump veut reconquérir une Afrique abandonnée.
Face à la Chine et à la Russie, il cherche à restaurer l’influence américaine sur le continent.

Pourquoi le Sénégal devient un acteur central

Le Sénégal coche toutes les cases d’un partenaire stratégique :
Position géographique clé à l’Ouest du continent ;
Stabilité politique relative dans une zone instable ;
Poids régional au sein de la CEDEAO ;
Ressources pétrolières et gazières en pleine montée en puissance.
Impossible pour Trump d’ignorer un tel acteur.

Une souveraineté assumée, une coopération réinventée

Ousmane Sonko a dénoncé les refus de visas aux Lionnes du Basket.
Il a exigé une coopération fondée sur le respect. Il a eu raison.
Mais cela ne signifie pas qu’il faille boycotter les sommets internationaux.
Le Sénégal peut affirmer sa souveraineté tout en restant ouvert au dialogue.

Le casting de Trump confirme l’importance de Diomaye

Trump a invité cinq présidents africains : Boakai (Liberia), Nguema (Gabon), Embaló (Guinée-Bissau), El-Ghazouani (Mauritanie)… et Diomaye Faye.
Le Sénégal ne pouvait pas être absent.
Impossible de parler de sécurité sans évoquer sa frontière avec le Mali.
Impossible d’aborder l’énergie sans inclure le GTA avec la Mauritanie.

Une rencontre d’intérêts bien compris

Trump veut reprendre la main en Afrique.
Le Sénégal veut diversifier ses partenariats sans s’aligner.
Les deux dirigeants ont des postures fortes, mais peuvent se comprendre.
Trump agit en stratège. Diomaye avance en souverain.
Leur rencontre vise à négocier, non à plaire.

La diplomatie du XXIe siècle : lucide, ouverte, exigeante

Le Sénégal peut parler à Pékin sans insulter Washington.
Il peut coopérer sans renoncer à ses principes.
Diomaye Faye l’a compris. Trump aussi.
Le monde change, et le Sénégal avance.

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